Les mythes au logis-2017

Édité dans l’anthologie « Les poètes, l’eau et le feu » aux éditions du Net

Zeus et Prométhée : le feu de la discorde

Lorsqu’il modela de ses mains

Avec de l’eau et de la terre

Une créature à l’image du divin

Et qu’il leur insuffla de l’air

Prométhée nous donna naissance

Mais il manquait le feu sacré

Celui de la connaissance

Alors il est allé le dérober

Il s’attira les foudres du très-haut

Qui le condamna aux enfers

Dotés de qualités et d’autant de défauts

Depuis l’Homme erre sur la terre

Il oublie qu’il n’est qu’un mortel

Et a l’audace de se croire supérieur

Mais quand il dormira sous la stèle

Il comprendra que la réalité est ailleurs

Éros contre Thanatos : les feux de la passion

Le désir de vivre en chacun de nous

S’oppose à notre peur de la mort

Pour beaucoup ce sont deux tabous

Il faudra pourtant trouver un accord

L’amour c’est prendre un risque

S’abandonner dans des bras inconnus

En admettant qu’on nous les confisque

Après avoir mis nos sentiments à nus

Est-ce que la puissance créatrice d’Éros

Est faite pour se montrer éternelle

Doit-on faire confiance à Chronos

Quand il déploiera ses ailes

Pourtant le papillon de Thanatos

N’est-il pas l’espoir d’une autre vie

Il faut accepter que dans le cosmos

La fin n’est qu’une vue de l’esprit

Hadès et Perséphone : le feu des enfers

Perséphone était avec les océanides

Et cueillait des fleurs près d’un lac

Quand surgit de son char démoniaque

Le souverain du royaume torride

Il l’entraîna de force dans son milieu

Elle, la fille du Styx selon certains

Ce fleuve cerne la prison des dieux

Qui est protégée par un mur d’airain

Et dans cet enfer des âmes damnées

Hadès prit pour épouse la fille du fleuve

Les voilà tous deux unis aux condamnés

Sa flamme a donc mis l’eau à l’épreuve

Pour d’autres c’est l’enfant de Déméter

Et elle symbolise le cycle de la vie

Lorsque l’hiver arrive la nature se terre

Et au printemps avec elle ressurgit

Vice versa

Lorsque le feu est trop intense

L’eau ne peut pas l’éteindre

Sans risquer d’être évaporée

Lorsque l’eau est trop dense

Le feu ne peut pas l’étreindre

Sans risquer de se consumer

Les deux sont aussi puissants

Tout dépend de leur intensité

Soit les contraires s’opposent

Ou soit ils s’attirent sans fin

Concoctons la juste dose

Pour qu’ils se marient bien

Ulysse et Poséidon : les flots en courroux

Généralement les débris des vaisseaux

Sont emportés par les flots en courroux

Et plongés par le feu dans le chaos

Lorsque le récif a éventré la proue

Le chant des sirènes est envoûtant

Pourtant Ulysse a su y résister

Et s’en est délecté tout en rusant

La douce consolation d’un exilé

Dont la colère du dieu Poséidon

L’avait contraint à errer sur la mer

Pour avoir crevé l’œil du fiston

Dans l’Odyssée du poète Homère

Ce voyage initiatique nous enseigne

Et incite à la réflexion sur l’humain

C’est notre identité qu’on dédaigne

Lorsqu’on oublie d’où l’on vient

Romain Boulmé « Suerte »

© Tous Droits Réservés-2017

Publié par romanitosuerte

Autodidacte, poète, auteur, photographe, généalogiste. J'aime l'art, j'aime le beau en général. Le beau n'est pas toujours là où l'on croit. Le beau est partout parfois même il se cache... Je suis fasciné par les génies, les cabossés, les pirates, les écorchés, ceux qui ont des bleus à l'âme avec un cœur empli de flammes !

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