Pastiche d’Amsterdam de Brel
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Dans le corps de ma dame
Y’a le malin qui tente
Et cette belle ardente
De son charme m’enflamme
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Dans le corps de ma dame
Y a des câlins qui dorment
Je me jette corps et âme
Pour caresser ses formes
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Dans le corps de ma dame
Y’a pas d’freins aux ardeurs
Pas de manière ni de drame
Masqué par sa pudeur
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Mais sur le corps de ma dame
Y’a mes mains qui caressent
Ses rondeurs de diablesse
Que la ferveur réclame
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Dans le corps de ma dame
Cet air qu’aucun dérange
Quand elle drape ses hanches
De tenues insolentes
Et le grand requin tente
De croquer l’importune
Pénétrer la lagune
Pour bouffer ce diamant
Et voyant la cohue
Qui dans son cœur subsiste
La belle en vain l’évite
Pour faire partir l’intrus
Puis cette Ève s’écriant
Dans un bruit de trompette
Referme ta braguette
J’ai déjà un galant
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Sur le corps de ma dame
Y a des malins qui feintent
Qui de leurs yeux se rincent
Elle évince, ces infâmes
Et ils tournent en transe
Ces abeilles affolées
Dans le fond défoncées
Pardonnez leurs offenses
Cette horde de fou
Que l’esclandre attire
Garderont après tout
Qu’un joli souvenir
Alors cette escapade
Méritait quelques verres
Ils essuieront leurs baves
En terminant leurs bières
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Devant l’corps de ces dames
Y’en a qui font les zouaves
Ils boivent et reboivent
De la cervoise encore
Ils boivent pour n’ plus penser
Aux dédains de ces dames
Des faubourgs ou d’ailleurs
Enfin ils noient leurs âmes
Oubliant les remords
De leur jeunesse perdue
Et quand ils perdent le nord
Et quand ils n’en peuvent plus
Il tangue dans un sommeil
Se couchant avec gouaille
Et ils jouissent avant l’heure
D’un éclatant réveil
De la part de leurs dames
De la part de leurs dames
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Romain Boulmé « Suerte »
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